Giovanni Pierluigi da Palestrina naît à ... Palestrina (Italie) en 1525, ville dont il prend le nom. C’est à la maîtrise de Sainte-Marie-Majeure qu’il reçoit ses premières leçons de musique.
De 1544 à 1551, il est organiste et maître de chant de la cathédrale de sa ville natale. Lorsque son évêque devient pape, le compositeur est appelé à Rome et y devient maître de chapelle puis membre du chœur pontifical. Mais, seulement un an plus tard, le Pape meurt. Son successeur, Marcel II (qui ne devait d’ailleurs régner que trois semaines) exige des chanteurs de la chapelle pontificale qu’ils n’aient jamais écrit de madrigaux (pièces sur un sujet profane) et qu’ils ne se soient jamais mariés. Malheureusement pour lui, Palestrina remplit toutes ces conditions indésirées. Il démissionne donc et prend alors la direction de la maîtrise de Saint-Jean-de-Latran en 1555, pour cinq ans, après quoi il dirige celle de Sainte-Marie-Majeure.
Le musicien enseigne aussi pendant ce temps à différentes occasions. En 1570, il accepte de reprendre son poste de maître de chapelle (à la Capella Giulia), mais avec une rétribution plus importante. Palestrina est chargé, après quelques années, d’amender le répertoire grégorien, "dénaturé par plusieurs siècles d’interprétations abusives et de copies maladroites". Hélas, en raison de l’absence de manuscrits originaux, la tentative de réforme tombe à l’eau après des années de travaux infructueux.
Alors que les chefs-d’œuvre de ses prédécesseurs seront oubliés, Palestrina continuera d’être interprété (écouter le début de la Messe du Pape Marcel) et de plus en plus apprécié pour la calme sérénité de ses compositions, leur plénitude vocale qui n’exclut pas la suavité, le remarquable équilibre qu’il sait installer entre les paroles et le contrepoint.
Il devient l’incarnation même d’un style qu’il n’a fait, en réalité, que prolonger avec génie. À tel point que, jusqu’à la fin du XIXe, on l’a considéré comme le père de la polyphonie.